L’entraîneur de Manchester City, Josep Guardiola, s’est exprimé en conférence de presse avant le huitième de finale de la Coupe de la Ligue anglaise contre Swansea City, prévu le 29 octobre au Swansea.com Stadium. L’occasion pour le technicien espagnol de faire le point sur l’état de forme de ses joueurs et notamment sur la convalescence du milieu de terrain espagnol Rodri, toujours en phase de récupération après sa blessure musculaire.
« Les joueurs qui s’entraînent assidûment doivent être prêts à prouver à l’équipe, à moi-même et à eux-mêmes qu’ils sont pleinement rétablis et qu’ils possèdent les qualités requises. Abdukodir Khusanov est apte à jouer quelques minutes demain, mais Rodri est toujours indisponible », a déclaré Guardiola devant les journalistes. Le coach catalan a insisté sur la nécessité de gérer avec intelligence la reprise de ses cadres. Selon lui, forcer un retour prématuré pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé du joueur et sur la stabilité de l’équipe. Depuis son arrivée à Manchester City en 2019, Rodri est devenu l’un des piliers essentiels du système de jeu de Guardiola. Son absence se fait sentir dans la récupération, la relance et l’organisation défensive.
Depuis plusieurs saisons, Rodri s’est imposé comme le métronome du Manchester City de Guardiola. Véritable tour de contrôle du milieu de terrain, il allie intelligence tactique, justesse technique et impact physique. Ses performances ont été décisives dans les succès récents du club, notamment lors du triplé historique de la saison 2022-2023, où il a marqué le but de la victoire en finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan. Son absence prolongée a donc contraint Guardiola à réajuster ses plans. Sans Rodri, le technicien a expérimenté plusieurs options au milieu, faisant appel à Kalvin Phillips, Mateo Kovačić, ou encore John Stones repositionné. Cependant, aucun d’entre eux n’a réussi à reproduire la même stabilité ni la qualité de transitions défensives qu’apporte le joueur espagnol.
« Rodri n’est pas seulement un joueur de récupération, c’est un organisateur. Il donne un rythme à notre jeu. Lorsqu’il est là, l’équipe respire mieux et garde plus de contrôle », a reconnu Guardiola dans une récente interview. Son retour sera donc une excellente nouvelle pour les Citizens, engagés sur plusieurs fronts : la Premier League, la Ligue des champions et les Coupes nationales. En attendant, Guardiola mise sur la profondeur de son effectif pour maintenir la dynamique positive du club, tout en évitant de surcharger les joueurs clés déjà très sollicités.

Si Rodri doit encore patienter, une autre nouvelle a réjoui le camp mancunien : le jeune défenseur Abdukodir Khusanov est enfin prêt à faire ses débuts. Le joueur ouzbek, recruté cet été, devrait avoir droit à quelques minutes de jeu contre Swansea. À seulement 20 ans, Khusanov représente l’avenir défensif de Manchester City. Guardiola semble vouloir l’intégrer progressivement, lui permettant d’acquérir de l’expérience sans brûler les étapes.
« Abdukodir est un jeune joueur très prometteur. Il s’est bien adapté à notre rythme d’entraînement et comprend mieux nos principes de jeu. Il aura l’occasion de jouer demain, mais nous devons y aller pas à pas », a expliqué Guardiola. Cette politique de patience et de rotation illustre parfaitement la philosophie du technicien espagnol, qui privilégie la gestion à long terme sur les coups d’éclat immédiats. En période de calendrier chargé, la priorité reste la santé des joueurs et la cohésion du groupe.
Le mois d’octobre s’annonce crucial pour Manchester City. Outre la Coupe de la Ligue, le club affrontera plusieurs adversaires coriaces en Premier League et poursuivra sa campagne européenne. Guardiola sait mieux que quiconque à quel point la gestion de l’effectif est déterminante à ce stade de la saison. Ces dernières années, la charge de travail imposée par un calendrier extrêmement dense a suscité de nombreux débats, notamment autour du risque accru de blessures musculaires. Le coach catalan, lui, prône la prudence et une approche scientifique de la récupération.
« Nous devons écouter les joueurs et les médecins. Chacun d’eux réagit différemment à la fatigue. Ce qui compte, c’est qu’ils reviennent quand ils sont prêts à donner le maximum, pas avant », a souligné Guardiola. Cette philosophie a souvent porté ses fruits : Manchester City a su éviter les effondrements physiques en fin de saison, grâce à une rotation bien gérée et une planification méticuleuse.